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Mar 17 2013

La culture des cèpes et des bolets

La culture des cèpes et des bolets

La culture des cèpes et des bolets

 

La culture des cèpes et des bolets n’a pas était réussie de façon contrôlée à ce jour car ce sont des espèces mycorhiziennes (vivant en symbiose avec les racines des arbres proches). Par contre, les champignons saprophytes peuvent être cultivés facilement. Si le sujet vous intéresse, je vous recommande la lecture de l’article sur les différentes étapes de la culture fongique.

Revenons aux cèpes et aux bolets avec une méthode expérimentale qui a permis de multiplier par 4 la production sur des places où les cèpes était déjà présent.

Voici une technique permettant la culture des cèpes et des bolets (extraite du livre Les champignons et leur culture de Jacques Delmas)

Culture par semis de fragments de carpophores:

« L’introduction de fragments de carpophores au niveau des racines d’un arbre (adulte, mais assez jeune) choisi parmi les espèces susceptibles de s’associer avec le champignon peut conduire, si les conditions écologiques sont favorables, à une synthèse in situ.

Il est probable également que les cèpes pouvant vivre temporairement en conditions saprophytiques, cette propriété leur permet de supporter un certain temps des conditions défavorables ou non optimales en vue de leur installation sur les racines de l’hôte.

La parcelle choisie doit être bien drainée et bien aérée (surtout pour Boletus aerus). La texture doit être silico-argileuse et le pH inférieur à 6,0. Le taux d’humus ne doit pas être très élevé, mais la litière abondante.

L’inoculum consiste en fragments de carpophores (fraction tubulaire renfermant les spores) mûrs et sains, qu’on introduit dans des trous ou des « poches » de 10 à 15 cm avec une ouverture du sol en surface réduite au minimum par écartement à la pelle. La litière de surface est remise en place en retirant la pelle.

Le début de la fructification peut se produire 2 ou 3 ans après l’inoculation. Dans certains cas, un passage léger et superficiel d’outil herseur peut être utile l’année suivante afin de diviser la litière et de favoriser l’aération.

La taille d’éclaircissage des arbres porteurs peut aussi s’avérer nécessaire pour assurer un meilleur ensoleillement. Enfin l’arrosage peut être nécessaire en été très sec en fractionnant les apports.

La récolte

La récolte reste cependant aléatoire et soumise aux conditions générales climatiques des années qui suivent l’inoculation. Par ailleurs, la présence de champignons compétiteurs agressifs peut annihiler tout espoir de réussite en empêchant l’installation des cèpes sur les racines que ces champignons agressifs occuperaient déjà.

Cependant, les résultats obtenus notamment par les Russes avec Boletus pinicola et par des amateurs allemands et français – bien que les expériences soient incontrôlables – permettent de proposer cette « recette ».

Lorsque les cèpes sont déjà présents sur la parcelle, elle peut favoriser une production plus intensive, dans la mesure où l’inoculum a été prélevé à partir de carpophores récoltés sur cette parcelle.

Les expériences russes (Veselkov: 1964 à 1974) ont conduit à une récolte de 240 kg de bolets par hectare en 4ans, soit 60kg/ha/an en moyenne contre 15kg/ha/an en moyenne pour les récoltes en parcelles productives mais non inoculées. »

Savez vous que j’ai réussi à cultiver plus de 13 espèces comestibles chez moi? Vous désirez apprendre la culture?
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(4 commentaires)

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  1. Yamato

    Encore une belle preuve que l’homme malgré ses illusions, en vérité, ne contrôle pas grand choses en ce qui concerne la nature.

    1. Samuel

      Oui la culture des champignons mycorhiziens est encore loin d’être maitrisée…

  2. de los santos yann

    Je suis ramasseur et ça fait plusieurs années que j’essaie de faire pousser du cèpe je fait un peu comme dans votre article. Je fais pour ma part du composte de carpophore ou je plante l’arbre-hote mais j’utilise en parallèle des limaces que je nourris avec mes déchets de cèpes. Elles ont la particularité de faire directement leurs besoins sur les racines de l’arbre-hote via des trous. Ainsi la polénisation de l’arbre est optimisée, je pense qu’utiliser le vivant et reproduire tout simplement ce que fait la nature tout en l’optimisant, est le meilleur moyen de faire grossir ses coins, donc pour avoir des bons coins il faut respecter toute la diversité qui l’entoure. Pour ma part, mes coins sont en expansion constante.

    1. Samuel

      Bonjour,
      Je trouve ta technique très intéressante! Si tu désires faire un article sur le sujet ça intéresserait les lecteurs du blog. Bonne continuation dans le développement de tes coins et bonne cueillette 🙂

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