Voici un superbe article, rédigé par Patrice lecteur de ce blog, à propos de la culture des pleurotes sur billots de peuplier:
Tout d’abord il faut rechercher un peuplier de fort diamètre (environ 60 cm à la base) car si on veut avoir une surface
importante de production, il faut une circonférence importante. Abattez ce peuplier en hiver de préférence et en décours de lune.
Enterrez les bûches d’environ 60 cm de long dans une tranchée de 20 cm de profondeur, et dans un endroit le plus humide et frais possible, de préférence au bord d’un ruisseau. C’est déjà du boulot vu le poids des bûches, mais on peut aussi faire des bûches moins grosses, les résultats sont aussi acceptables.
Découpez, une fois les billots enterrés à 20 cm de profondeur, une rondelle de 5 cm d’épaisseur sur la surface supérieure puis posez cette rondelle à la verticale des billots pour que ce couvercle reste propre: plus vous agirez ainsi plus vos chances de réussites seront fortes.
Avec une petite tronçonneuse faites une gorge sur la partie supérieure des bûches,
et remplissez la de mycélium le plus proprement possible: évitez de toucher le mycélium avec les doigts en utilisant des gants vinyl par exemple.
Reprenez les couvercles avec précautions en évitant de les faire tomber par terre. Cloutez ces couvercles avec des clous désinfectés (eau javel) et faites des avant trous (se servir de mèches désinfectées) dans les rondelles car sans cela les rondelles peuvent éclater au cloutage. Normalement ,pour l’incubation, il faut couvrir en totalité les bûches avec du plastique noir pendant quelques mois (pour maintenir l’humidité) mais je ne l’ai pas fait dans cet essai.
La production devrait commencer au printemps prochain (douze à seize mois plus tard) , selon l’hygrométrie des lieux.
Cette méthode est productive environ 5 ans, mais beaucoup de paramètres entrent en jeu pour la réussite de cette culture étant donné que dans la nature on ne peut tout contrôler aussi bien que dans des locaux appropriés; on est obligé d’espérer une réussite aléatoire. Beaucoup de boulot, et je ne vous parle pas de la fabrication du mycélium que j’effectue moi même…
Pour 20 bûches j’ai ramassé environ 50 kg la première année de production. Pour la cueillette munissez vous d’un couteau qui coupe très bien: désinfectez la lame avec un peu d’alcool à 90°, et coupez la grappe pas trop près de l’écorce de la bûche, pour éviter les contaminations. Préservez toujours l’écorce des bûches car elle assure une bonne hygrométrie pour la prolifération du mycélium. Bien sûr au bout de 2 à 3 ans l’écorce tombe mais cela n’empêche pas la bûche de produire.
Si vous désirez contacter Patrice et lui poser des questions voici son adresse e-mail: patrice-bouland(arobase)orange.fr
Autres articles à consulter:
- La culture des champignons sur buches en 7 étapes
- Deux excellents ouvrages gratuits sur la culture du shiitake et des pleurotes (en anglais)
- Le recyclage des déchets agricoles grâce à la culture de champignons (partie 3/4)
(5 commentaires)
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Zacharie IRAMBONA
11 juin 2012 à 10 h 30 min (UTC 1) Lier vers ce commentaire
Je voudrais recevoir toutes les informations nécessaires sur la culture des champignons ainsi que des informations sur la disponibilités du marché pour la commercialisation des productions de champignons et merci bien
Samuel
9 septembre 2012 à 18 h 20 min (UTC 1) Lier vers ce commentaire
Bonjour,
Je vous recommande de consulter cette page où vous trouverez de nombreux fichiers PDF sur la culture des champignons.
Bonne recherche à vous!
Yvon Chevance
8 janvier 2014 à 19 h 00 min (UTC 1) Lier vers ce commentaire
Mon cher Zacharie :Jardinier dans l’âme,je nourri tout comme toi un intérêt particulier pour les champignons .As-tu reçu des informations valables sur la culture des champignons ainsi que des informations sur le marché?Je suis au même stade que toi le 11 juin 2012 …aujourd’hui c’est moi qui lance une bouteille à la mer…Si tu as eu la chance de bénéficier de certains conseils,et si tu peux m’éclairer à ton tour ,je te serais très reconnaissant.Merci d’avance pour les quelques minutes que tu voudras bien m’accorder . Yvon
Laurent
8 janvier 2013 à 18 h 28 min (UTC 1) Lier vers ce commentaire
Très souvent vu dans des livres, merci pour cet exemple concret et réel.
Samuel
13 janvier 2013 à 19 h 23 min (UTC 1) Lier vers ce commentaire
Merci pour Patrice, il a fait du bon boulot 🙂